"Prix Pinocchio" Greenwashing
Le « retour au sens commun » dont le Crédit Agricole se fait le chantre laisse dubitatif. Selon un rapport publié en 2007 par les Amis de la Terre, la banque était responsable en 2005 de l'émission d'environ 200 millions de tonnes de CO2 induites (c’est-à-dire provoquées par les projets financés par la banque), soit l'équivalent des émissions d'un petit pays africain.
L'organisation Banktrack rappelle également que la banque garde une ardoise chargée d'investissements controversés. Le Crédit Agricole a signé en août dernier un accord d’investissement en faveur de la méga-centrale à charbon de Medupi en Afrique du Sud (voir le cas « Alstom», catégorie « environnement »), et s'était positionnée comme le principal partenaire financier de l'usine de pâte à papier de la compagnie finlandaise Botnia, à la frontière entre l'Uruguay et l'Argentine. Cette usine, qui avait été à l’origine d’une grave crise entre les deux pays, avait défrayé la chronique et mobilisé les associations de protection de l'environnement. En avril 2010, la Cour Internationale de Justice avait constaté que l'Uruguay avait manqué à ses obligations procédurales avec l'Argentine au sujet de ce projet. Le « sens commun », vraiment?
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